Jacques Séguéla, vice-président de Havas, un des premiers groupes mondiaux de communication détenu majoritairement par Bolloré, expliquait le 22 décembre à l’AFP : « Vincent Bolloré a des intérêts en Afrique, dans toute l’Afrique – c’est le plus gros investisseur français, je crois que c’est le plus gros investisseur européen en Afrique – et que de longue date il a toujours conseillé Gbagbo (…) ; dès que les premiers incidents ont commencé, tout le monde s’est retiré. (…) Toute collaboration s’est instantanément stoppée ». L’agence Euro-RSCG détenue par le groupe est en effet d’après lui « prête à faire campagne pour des candidats, à condition qu’on ait le sentiment qu’ils vont être démocratiques. Dès qu’ils ne sont pas démocratiques, les choses s’arrêtent ». Dommage que Séguéla ait oublié d’ajouter aussi que « de longue date il a toujours conseillé » Biya. Que celuilà s’adjuge des mandats illimités, qu’il fasse tirer sur la foule et ainsi tuer 100 à 150 manifestants, ne l’a jamais gêné. Le tout est que cela ne soit pas dit, et c’est justement le travail d’Havas...