Alors que nous commémorons le dixseptième anniversaire du génocide des Tutsi, l’ouvrage de Boubacar Boris Diop, Murambi, le livre des ossements, a été réédité accompagné d’une postface qui met en cause, une nouvelle fois, le rôle coupable de la France dans le génocide. Coupable d’avoir eu en main tous les éléments annonçant ce génocide, coupable d’avoir soutenu le gouvernement génocidaire, d’avoir permis voire aidé des criminels de guerre à fuir.
Une image restera gravée dans l’esprit du lecteur : celle de soldats français installant, en toute connaissance de cause, un terrain de volleyball au-dessus de charniers contenant des milliers de corps. Un panneau en témoigne encore, à Murambi, où 40 000 personnes ont été tuées. Murambi , le livre des ossements, réédité aux éditions Zulma