Le 27 avril, le MEDEF organisait à Paris la « première réunion de haut niveau sur le plan économique à Paris, entre la France et la Tunisie, depuis les changements politiques importants intervenus en janvier 2011 », appelée modestement « Une nouvelle politique pour une nouvelle croissance », en présence de plusieurs ministres tunisiens. Et l’organisation patronale de préciser, dans la rubrique agenda de son site internet, que « tout le monde s’accorde sur l’importance du soutien des entreprises étrangères, et notamment françaises, pour la réussite de cette nouvelle page qui s’ouvre en Tunisie ». Pourtant le soutien des entreprises étrangères, « et notamment françaises », n’aura pas suffi pour la réussite de la « page » précédente : rappelons que le MEDEF présentait la Tunisie de Ben Ali comme un « pays avant-gardiste sur les enjeux économiques comme sur les enjeux de société » (Document de synthèse de son université d’été 2008), et il y a trois ans, Laurence Parisot voyait déjà « l’avenir [comme] une relation encore plus étroite entre la France et la Tunisie, entre les économies et les entreprises de nos deux pays. »