« Au Burkina Faso, des militaires se sont révoltés parce qu’ils considéraient être maltraités. Le président Compaoré a changé son équipe ministérielle et la situation s’est apaisée. Cela dit avec toute la prudence requise, je souhaite que les pays africains tiennent compte de ce qui se passe ailleurs car les mêmes causes produisent les mêmes effets ».
Les Burkinabé seraient bien contents d’être aussi « maltraités » que leurs militaires. La situation est tellement apaisée que ceux-ci sont redescendus en armes dans la rue fin mai.
Juppé oublie de dire que c’est surtout la société civile qui manifeste quotidiennement contre le système Compaoré. Avec « toute la prudence requise, nous souhaitons donc que le gouvernement français tienne compte de ce qui se passe ailleurs car les mêmes causes produisent les mêmes effets ».
Il est vain de soutenir aveuglément des autocrates corrompus, d’applaudir des élections frauduleuses, hier au Gabon, en Mauritanie et au Congo-Brazza, encore tout récemment à Djibouti et au Tchad, demain au Cameroun.