Officiellement le Centre culturel tunisien, au 36 rue Botzaris accueillait une annexe du RCD, le parti du dictateur tunisien Ben Ali. Investi par des réfugiés tunisiens depuis le 31 mai, une quantité importante de documents compromettants ont été trouvés sur place. L’endroit a été évacué par les forces de l’ordre en 24 heures. Il est devenu annexe de l’ambassade de Tunisie et bénéficie donc du statut de l’extra-territorialité alors qu’un juge d’instruction s’apprêtait à perquisitionner les locaux dans le cadre d’une enquête pour blanchiment d’argent en bande organisée (marianne2.fr).
Déjà en 1997, des militants manifestaient devant ce « centre culturel » à partir desquelles le régime tunisien contrôlait et réprimait la communauté tunisienne en France.
Selon Médiapart, les lieux auraient servi à des réunions de la police politique de Ben Ali en France voire de lieu de torture des opposants.
Et la France a fermé les yeux ? On peut le craindre si on en juge la célérité avec laquelle les autorités françaises ont placé le lieu en extra-territorialité et l’ont fait évacuer manu militari.