Survie

Croissance des profits et de la pauvreté

(mis en ligne le 26 septembre 2011) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Si les conséquences sur les peuples n’étaient
pas si catastrophiques, il y aurait de quoi rire
des déclarations de certains responsables de
la Banque mondiale.

Ainsi Yolande Duhem,
la directrice Afrique de l’Ouest et du Centre
de la Société financière internationale (SFI),
une filiale de la Banque mondiale dédiée
au secteur privé et qui regroupe surtout des
mégabanques, estimait, le 15 août, à Dakar
que l’Afrique subsaharienne devrait moins
souffrir que d’autres régions du monde
de la crise de la dette aux Etats-Unis et en
Europe grâce notamment à sa croissance.

« L’Afrique subsaharienne va être un peu plus
protégée
 »

Tout est dans le « un peu plus »
alors les populations de la région croupissent
toujours dans la misère, étranglées par une
dette odieuse et les conséquences des plans
d’ajustement structurels imposés par la
Banque Mondiale.

Mais, dans ce qui ressemble à un éclair
de lucidité, Yolande Duhem reconnaît
que l’Afrique subsaharienne doit relever
plusieurs défis pour vaincre la pauvreté.

Encore
faudrait-il
expliquer
cette
contradiction : selon les chiffres présentés
par la SFI, l’Afrique subsaharienne a connu
une croissance annuelle de 6,3% de son
Produit national brut (PNB) entre 2000
et 2008. Ce taux, passé à 3,6% en 2009, a
ensuite augmenté à 5,5% en 2010. Pourquoi
la pauvreté n’a-t-elle donc pas reculé ?

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Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 205 - septembre 2011
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