De Ben Ali, l’ex-dictateur tunisien,
à Sassou Nguesso, le président du
Congo Brazza, le gouvernement français a toujours su choyer ses bons
clients.
Du 11 au 13 octobre, près de
seize entreprises de l’industrie de
défense française étaient représentées
à Brazzaville à l’occasion d’un raout
commercial organisé conjointement
par les ministères congolais et français
de la Défense nationale. Il y avait
notamment Amesys, filiale de Bull, qui
avait équipé le régime de Kadhafi d’un
système d’interception électronique
sophistiqué lui permettant d’éliminer
ses opposants.
Sans rire, on pouvait lire dans la Pravda
locale (Les dépêches de Brazza) qu’il
s’agissait de « faire découvrir aux deux
parties les opportunités de partenariat
qui pourraient s’offrir à l’occasion
de la mise en œuvre de la loi de
programmation de la force publique ».
Dans les mêmes colonnes, l’ambassadeur de France, Jean-François
Valette, a tôt fait de re-découvrir ces
opportunités de partenariat : « Cette
manifestation démontre que le Congo
s’investit dans la modernisation de
son outil de sécurité et de défense.
Elle marque également la volonté du
pays d’adapter ses équipements aux
enjeux liés non seulement à sa défense
nationale, mais aussi à l’ensemble de
la sous-région du continent africain :
comme il l’a montré dans un passé
récent et le montre encore aujourd’hui,
le Congo entend s’impliquer dans
les opérations de maintien de la paix
en termes politiques aussi bien que
militaires. »