Le mois dernier nous attirions l’attention sur Jean Guion, attaché au service de Blaise et qui a été élevé au grade de Grand Officier de l’Ordre du Burkina Faso pour service rendu à son président. Et pour cause : attaché à son service rapidement après la mort de Sankara, il n’a cessé depuis de vanter son image.
Ainsi a-t-il publié en 1991, un ouvrage à la gloire de Blaise : « Blaise Compaoré, réalisme et intégrité » où il écrit « Le président du Faso vit en ascète. Rien ne lui appartenait en propre : ni domaine, ni voiture ni fortune au Burkina encore moins à l’étranger ». « Blaise Compaoré est un homme qui a horreur des passe- droits, des privilèges et ne tolère pas le népotisme. »
Il se trouve que ce livre est préfacé par Stéphane Hessel. Voilà ce qu’il écrit : « Dès ma première rencontre avec Blaise Compaoré, peu après son accession à la Présidence, j’ai reconnu en lui un homme franc et déterminé, passionné par l’avenir de son peuple, tel que me l’avait décrit mon ami Jean Guion. »
Certes Stéphane Hessel prend quelques précautions, mais Jean Guion continue à chanter les louanges de Blaise Compaoré. Mieux il continue à citer Stéphane Hessel parmi ses amis.
Sans renier votre amitié, M. Hessel, et puisque des amis devraient tout se dire : pourriez-vous peut-être demander à Jean Guion de se faire plus discret à votre égard. Surtout quand il s’agit de défendre un homme au passif aussi lourd que Compaoré.
Celui-là même qui a éliminé un indigné précurseur : Thomas Sankara.