Le 26 mars, un tribunal camerounais a
donné raison au maire Paul Eric Kingué, qui
vit, depuis 2008, une véritable persécution
judiciaire.
La procédure avait débuté,
comme par hasard, après la dénonciation
du non-paiement d’impôts locaux par les
sociétés bananières françaises implantées
sur sa commune de Njombe-Penja. Il a en
effet été finalement acquitté dans l’affaire
d’un supposé détournement de 1,4
million de franc CFA, qui lui avait valu
une condamnation à dix ans de prison en
première instance, notamment grâce à la
mobilisation d’avocats venus de Belgique.
Il reste cependant en prison : condamné à
la prison à vie pour une autre affaire de
détournement d’argent, il vient d’interjeter
appel. Enfin, un recours a aussi été déposé
devant la Cour suprême pour un autre
procès sur sa participation aux émeutes de
2008 (ou plus exactement sur la façon dont
il avait encouragé cette révolte populaire,
en contribuant quelques années plus tôt à
la conscientisation politique des jeunes
de sa commune !).
Celui-ci lui avait valu
six ans de prison et une lourde amende,
ramenés à trois ans dans le jugement en
appel... intervenu justement au bout de
trois ans de détention.