Que n’a-t-on pas entendu de la part de services de sécurité de tous bords durant la guerre en Libye ! De formidables arsenaux ouverts aux quatres vents et pillés, des munitions et des armements lourds disséminés, missiles aux mains d’islamistes radicaux, etc.!
Ce qui n’avait pas empêché, comme le soulignait Billets d’Afrique, la France et le Qatar de parachuter une série de cargaisons militaires à l’occasion d’« une vingtaine de vols à bord desquels se trouvaient notamment des munitions de fabrication suisse vendues en 2009 à l’émirat qatari et les fameux missiles antichars tricolores Milan » (actudefense.com, 16 mars 2012).
Aujourd’hui le gouvernement français est dans ses petits souliers. Car même s’il s’en défend, invoquant la protection des populations civiles, le gouvernement a bel et bien pris des libertés avec la résolution de l’ONU et violé l’embargo international sur les armes du 16 février 2011.
Le débat agite en tous cas les Nations unies au point qu’un panel de huit observateurs chargé d’enquêter sur le sujet a remis un rapport confidentiel aux quinze membres du Conseil de sécurité. Il y figure les dates ainsi que les lieux exacts des livraisons d’armes, informations fournies par l’armée française.
D’une discrétion de violette dans cette affaire, la France pourrait être poursuivie pour la violation de l’embargo en Libye.