Survie

Dépenses militaires en baisse, coût des Opex en hausse

(mis en ligne le 10 mai 2012) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Le 17 avril, c’était la journée internationale d’action contre les dépenses militaires, le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) a publié ses données sur les dépenses militaires mondiales en 2011. Les chiffres sont extravagants : 1738 milliards de dollars par an, soit 250 dollars par habitant et par an.

Bonne nouvelle, l’augmentation a été seulement de 0.3% par rapport à 2010 (contre une augmentation annuelle moyenne de 4,5 % entre 2001 et 2009). Mais ce tassement des dépenses n’est pas dû à une soudaine appétence pour un règlement des conflits, au vu de la situation au Moyen-Orient, en Afghanistan ou même en Afrique. Non, la stagnation des dépenses est due à la crise.

Dans l’UE, la France, qui y est championne des dépenses militaires (44,9 milliards d’euros) est de ceux qui ont opéré les baisses les plus faibles, soit une réduction de 4% depuis 2008. Les autres européens ont fait des coupes drastiques hormis le Royaume-Uni et l’Allemagne.

Tout en réduisant ces dépenses globales (qui conduisent pour l’Afrique à la réduction des effectifs sur les bases militaires françaises), la France a considérablement augmenté le budget des « Opex » – le faisant passer pour la première fois au-delà du milliard d’euros, grâce à l’incroyable multiplication des interventions directes françaises sur le continent africain !

2011 restera marquée par trois interventions choquantes : le raid à la frontière Niger Mali suite à la prise de deux otages français en janvier – qui conduira à leur mort –, les huit mois de guerre en Libye au coût exorbitant et dont les conséquences n’ont pas fini de se faire sentir, l’intervention en Côte d’Ivoire pour installer Ouattara au pouvoir.

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 213 - mai 2012
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