Dans un entretien publié le samedi 26 mai par le quotidien britannique The Guardian, Christine Lagarde, directrice générale du Fond monétaire international, a fait la leçon aux Grecs « qui ne paient pas leurs impôts ». Elle a cru bon d’ajouter : « Je pense plus à ces jeunes enfants dans un petit village du Niger qui vont deux heures par jour à l’école, partageant une chaise pour trois, et qui rêvent d’avoir une bonne éducation. Je pense à eux tout le temps. Car j’estime qu’ils ont encore plus besoin d’aide que les gens à Athènes ».
Le CADTM (Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde), n’a pas manqué de souligner que « Christine Lagarde ne précise pas que le Niger a été soumis aux exigences du FMI pendant plus de vingt-cinq ans. Elle n’ignore pas que si des enfants nigériens sont privés d’une scolarité normale, le FMI en est largement responsable. »
Il est en effet piquant d’entendre le larmoiement misérabiliste de cette mère crocodile sur les malheureux enfants du Niger, trois sur une même chaise - il est vrai qu’ils sont si maigres. Est-ce que Christine Lagarde sait que le Niger est riche de fabuleux gisements miniers qui ont fait la fortune d’Areva ?
À quand la leçon faite au Niger de s’aider soi-même en vendant son minerai d’uranium au plus offrant et en récupérant le manque à gagner de dizaines d’années de tarifs privilégiés offerts à la multinationale française ?