Dans une interview publiée par
20 minutes le 12 juin, le ministre
délégué au Développement déclare
« L’Afrique n’est plus une chasse
gardée d’il y a vingt ans. Cette idée a
disparu sur le terrain, les investisseurs
et ONG français sont en concurrence
avec les Chinois, Brésiliens, Britan
niques, Allemands... Il n’y a plus de
relations mécaniques de la France
avec ses anciennes colonies »
La
Françafrique appartient au passé, en
somme...
Première question : si « cette
idée a disparu sur le terrain », s’agit-il comme « terrain » des investisseurs
et ONG français, qui peuvent effectivement constater une poussée de la
concurrence internationale, ou des
organisations de la société civile des
pays concernés, qui continuent de
dénoncer le rôle très particulier que joue
Paris au milieu de cette diversification
des échanges ?
Deuxième question : le
cordon ombilical qui relie le franc CFA
à Bercy, les implantations militaires
françaises sur le continent, les accords
de défense « rénovés » sous Sarkozy
avec le Cameroun, le Gabon, Djibouti,
la Centrafrique, la Côte-d’Ivoire, le
Sénégal, le Togo et les Comores...
ne sont donc pas des « relations
mécaniques de la France avec ses
anciennes colonies » ?