Le PDG du groupe Total, Christophe de Margerie, semble moins sûr de lui que le PS ou Pascal Canfin, en ajoutant une prudente réserve à une rengaine pourtant bien classique : « La Françafrique, pour moi, elle n’existe plus, ou alors elle est en fin de course », a-t-il déclaré dans un débat sur l’Afrique le 7 juillet, soit 48 heures après la venue d’Ali Bongo à l’Elysée.
Pour preuve, selon lui, « dans le pétrole, on ne fait plus les choses comme avant. On ne cherche plus à contrôler les pays comme on le faisait autrefois, et je suis assez fier de ce que Total fait en Afrique globalement. Je ne dis pas que c’est toujours parfait mais, globalement, c’est bien. Arrêtons de se flageller avec ça, du moment que les revenus sont distribués de manière légitime et transparente ».
Une distribution qu’on constate déjà par endroits... entre membres du clan au pouvoir, tout au moins ! Ça fait bien dix ans qu’on nous présente la Françafrique comme étant « en fin de course », mais c’est un marathon de combien d’années ?