C’est le 8 août que le gouvernement
français a réagi aux résultats des
élections législatives au Congo : « Les
élections
législatives
congolaises
se sont déroulées dans l’ensemble
dans le calme. Elles se sont toutefois
caractérisées par une très faible
participation,
constatée
par
la
plupart des observateurs, qui traduit
une désaffection de l’électorat ».
Forcément ! Avec 15% seulement de
taux de participation selon l’Observatoire congolais des Droits de
l’homme, les autorités congolaises
n’ayant pas osé avancer de chiffres, le
scrutin ne pouvait être que calme.
Le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères en est
resté là et n’a pas critiqué le déroulement
du scrutin ayant permis au parti
présidentiel de conserver la majorité
absolue à l’Assemblée. Seule réponse
sur la question : « Nous encourageons
donc le gouvernement congolais à en
rechercher les raisons afin d’y apporter
les réponses appropriées ».
Plus diplomatique tu meurs ! Et pas un
mot sur les accusations de fraudes por
tées par l’opposition qui avait dénoncé
de « flagrantes irrégularités ». C’est d’ailleurs une habitude puisque les
dernières législatives de 2007 avaient
été marquées par de graves fraudes et
dysfonctionnements.
Ancienne colonie
française, le Congo Brazzaville est un
pays d’Afrique centrale de 4 millions
d’habitants, riche en pétrole et en bois.
En 1997, une guerre civile financée
par Elf avait abouti au renversement
de Pascal Lissouba par Denis Sassou
Nguesso. Elu en 2002 avec 85% des
suffrages, Sassou Nguesso avait été
« réélu » en 2009 avec 68% des voix
au terme d’un simulacre d’élections.
En août 2012, Le parti du président
Denis Sassou Nguesso a obtenu,
sans surprise, la majorité absolue à
l’Assemblée nationale en remportant
89 sièges. Dans l’ensemble, le parti
présidentiel et ses alliés détiennent
117 sièges sur 136.