« Attachée à la lutte contre l’impunité », la France a salué la création d’un tribunal spécial pour juger au Sénégal l’ex-président tchadien Hissène Habré accusé de crimes contre l’humanité.
Elle devrait contribuer financièrement à ce tribunal, a indiqué, le 24 août, le ministère des Affaires étrangères. Hissène Habré a dirigé l’ancienne colonie française du Tchad de 1982 à 1990 jusqu’à son renversement par l’actuel président Idriss Déby et sa fuite vers le Sénégal.
S’il faut se réjouir de la perspective, bien que très tardive, de voir Hissène Habré jugé pour ses innombrables crimes, il faut aussi rappeler le soutien constant que lui a apporté le gouvernement français de l’époque. Le dispositif Epervier et son millier d’hommes encore présents sur le sol tchadien en témoigne encore.
Il est aussi regrettable que les autorités françaises, après l’avoir porté au pouvoir, courtisent aujourd’hui son successeur Idriss Déby, pourtant coupable de crimes de même calibre. La lutte contre l’impunité a tout de même ses limites.