Survie

La France, paradis judiciaire pour les multinationales

rédigé le 3 septembre 2012 (mis en ligne le 21 septembre 2012) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Dans un rapport confidentiel cité par le
Canard Enchaîné, l’OCDE (Organisation
de Coopération et de Développement
Économiques) pointe la rareté des enquêtes
et des sanctions en matière de lutte contre
la corruption des fonctionnaires étrangers
par des entreprises françaises.

« Aucune
information n’a été transmise sur les raisons
pour lesquelles 38 affaires répertoriées par
le groupe de travail [ndlr : de l’OCDE] et
dans lesquelles des entreprises françaises
sont mentionnées n’ont même pas donné lieu
à l’ouverture d’une enquête préliminaire
en France ».

L’OCDE s’inquiète aussi du
« monopole du parquet », qui « dispose du
pouvoir de bloquer le déclenchement des
poursuites en matière de corruption d’agent
public étranger » et s’étonne notamment
de la situation dans les Hauts-de-Seine.

« L’absence d’affaires de corruption
internationale traitées par le tribunal
de Nanterre, qui a sous sa juridiction le quartier d’affaires de la Défense, siège de
nombreuses multinationales, laisse aussi
interrogateur sur le degré d’investissement
de certains tribunaux en la matière ».

On devine dans ce rapport l’ombre de la
Françafrique qui a toujours prospéré dans
ce paradis judiciaire des Hauts-de-Seine
sous la direction de quelques-uns de ses
meilleurs représentants : Ceccaldi, Pasqua
puis Sarkozy et dans une moindre mesure
Balkany. Et on a toujours vu à la tête du
parquet de Nanterre des procureurs dociles.

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Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 216 - septembre 2012
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