Mi-septembre, Loïk Le Floch Prigent a été
arrêté à Abidjan et aussitôt extradé vers le
Togo, dans le cadre d’une affaire récente
d’escroquerie. L’ex-PDG d’Elf, qui se
retrouve vraisemblablement au coeur d’un
étrange marchandage politique entre Lomé
et Paris au moment où la contestation
sociale togolaise est sévèrement réprimée,
tente de jouer la carte qui l’a déjà fait
sortir de prison par le passé : l’état de
santé.
Comme cela ne semble pas suffire,
son avocat a abattu une nouvelle carte le
1er octobre, en s’insurgeant du traitement
différencié dont serait victime son client
de la part de l’Élysée et du Quai d’Orsay :
la diplomatie devrait en effet s’activer
rapidement pour voler au secours de ce
ressortissant français dont les droits de la
défense sont bafoués.
Un message largement relayé par les
médias français, qui semblent moins
faire cas d’un autre ressortissant français,
Michel Gbagbo, arrêté et détenu en Côte
d’Ivoire dans des conditions bien pires
(Billets d’Afrique n°214, juin 2012).