On a vu cet été le Parti socialiste nous
affirmer sans rire que, pour faire avancer
les Droits humains au Gabon ou au
Congo-Kinshasa, il était nécessaire de
maintenir des relations au plus haut
niveau et de ne pas prendre le risque de
couper le dialogue : l’important est paraît-il de poser des « exigences fortes » sur la
démocratie et les droits humains.
Cela n’est vraisemblablement pas valable
pour tous les pays, à en juger par cette
appréciation portée par Laurent Fabius
pendant la conférence des ambassadeurs,
sur la politique de sévérité de l’Union
européenne à l’égard d’autres dictatures :
« L’Europe, premier bailleur, joue un
rôle de premier plan en matière d’aide au
développement, de levier sur les régimes
dictatoriaux – je pense notamment à la
politique de sanctions qui a porté des
fruits en Birmanie –, de dialogue politique
à haut niveau, notamment sur le nucléaire
iranien. Ces actions européennes seront
consolidées. »
Question au ministre : la
France va-t-elle revoir sa politique d’aide
au développement vis-à-vis des dictatures
françafricaines en prenant des sanctions,
pour s’en servir de levier ?