Ainsi Claude Guéant, l’ancien ministre de l’Intérieur et ex-secrétaire général de l’Elysée, devenu avocat, s’est rendu à la mi-octobre en Guinée équatoriale, pour rencontrer le président Obiang impliqué dans l’affaire des Biens mal acquis (BMA) et dont le fils fait l’objet d’un mandat d’arrêt international dans le même dossier.
Il était accompagné de son gendre, l’homme d’affaires et banquier Jean-Charles Charki, mais aussi de l’ancien eurodéputé Michel Scarbonchi, lobbyiste proche de la présidence togolaise (Lettre du Continent, 17 octobre).
On est en pleine Françafrique ! Faut-il rappeler que Guéant centralisait tous les dossiers africains à l’Elysée, surtout les plus brûlants et qu’à ce titre il était l’interlocuteur privilégié des chefs d’Etats comme Obiang. Faut-il rappeler que la présidence Sarkozy a tenté de torpiller l’affaire des BMA ?
Cynique et sans gêne, un brin comique, Guéant affirmait à Canal + le 4 novembre, sur le plateau de Dimanche Plus, « qu’il n’avait pas assez d’informations sur la Guinée équatoriale ».