Le 15 octobre, on commémorait les vingt-cinq ans de l’assassinat en 1988 du président burkinabé Thomas Sankara, lors d’un coup d’état au profit de son « ami » Blaise Compaoré. Devenu une icône sur le continent, Sankara reste toujours vivant et son ombre plane encore sur Blaise Compaoré, toujours au pouvoir.
Si la justice patine au niveau burkinabé comme au niveau international, la soif de justice pour Sankara se fait de plus en plus forte et des avancées pourraient être obtenues en France. Une demande d’enquête parlementaire a été, en effet, déposée le 5 octobre dernier à la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale par les députés du Front de gauche, soutenus sans réserve par le groupe EELV (qui avait déposé la même demande sous la précédente législature).
Reste à savoir si le demande sera acceptée et si les parlementaires français auront les moyens et le courage politique de faire la lumière sur une affaire où la France a pris part.