Malgré la polémique, jusque dans son
propre camp, qu’a suscité le transfert
des cendres du général Marcel Bigeard
au Mémorial des guerres d’Indochine à
Fréjus, Jean-Yves Le Drian, ministre de
la Défense, a rendu un hommage vibrant
à Bigeard « qu’il a connu sur les bancs
de l’Assemblée nationale ».
Un hommage
curieux où il n’a été question que de
l’Indochine ou presque. Pas un mot sur
la guerre d’Algérie si ce n’est une maigre
évocation des « djebels algériens » ! C’est
vrai que cela ne collait pas avec « les
valeurs de courage, de dévouement, de
grandeur » que Bigeard « a faites siennes
tout au long de sa vie ».
Un dévouement et
une grandeur d’âme, qu’en leur temps, les
Algériens victimes de torture systématique
et d’exécutions sommaires ont sans doute
appréciés.