Auditionné conjointement par les commissions de la Défense et des Affaires étrangères, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a présenté le 22 novembre le rapport 2012 sur les exportations françaises d’armement.
Les restrictions voire interdictions à l’exportation du matériel d’interception (type Amesys), sont encore inexistantes. Le ministre s’est dit « d’accord pour que ce type de technologies soit pris en compte dans le classement des exportations », admettant qu’il avait pu se retourner contre la population pendant « le printemps arabe ». C’est le moins qu’on puisse dire !
C’est toujours l’omerta sur les ventes déjà réalisées : il n’y a aucun détail sur les matériels livrés et les utilisateurs finaux malgré les multiples demandes de députés. Oxfam relevait également que « la France a livré pour 87 millions d’euros d’armes à la Libye en 2011 – quasiment autant qu’en 2010 – sans aucun détail sur les catégories d’armes concernées ni explication sur la compatibilité de ces livraisons avec les embargos onusiens et européens alors en cours ou, plus simplement, avec le respect des droits de l’homme ».
Qu’est-ce qu’attend Le Drian ?