Alors que les aspects historique et les
relations économiques (dont les gagnants
sont en premier lieu Renault-Sanofi-Lafarge) ont été les sujets prédominants
dans la médiatisation de la visite de François
Hollande en Algérie les 19 et 20 décembre
2012, le renouveau de la coopération
militaire entre les deux pays n’a guère été
abordé.
Pourtant, le gouvernement français
avait tout fait pour que le Parlement vote
en procédure accélérée cet « accord de
coopération dans le domaine de la défense »
avant le déplacement présidentiel, après des
années de blocage. Voilà donc un accord
de coopération bienvenu pour les parlementaires qui le considèrent comme une
opportunité de développer la coopération
dans un nombre important de domaines, et
de booster les exportations d’armements
vers un pays au budget militaire très
important, passant outre les réserves
nécessaires eu égard à la répression et à
la situation des droits humains en Algérie.
C’est aussi un moyen pour le gouvernement
de préparer la future intervention militaire
au Mali, les généraux algériens étant les
principaux freins au contrôle militaire
français du Sahara...