Survie

RDC : menaces autour de l’affaire Chebeya

rédigé le 9 février 2013 (mis en ligne le 13 février 2013) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

En acceptant de participer, en octobre
dernier, au sommet de l’Organisation
internationale de la francophonie de
Kinshasa, sur les terres de Joseph
Kabila, l’un des pires dictateurs du
continent, imposé par les armes,
la répression des opposants et la
violation des urnes, François Hollande
nous avait gratifié d’un discours de
circonstance sur l’état « inacceptable »
des Droits de l’homme en RDC.

Un
discours sans effet. Trois mois plus
tard, l’association des Droits de
l’homme congolaise, la Voix des Sans
Voix (VSV), s’inquiète des menaces,
intimidations et harcèlements qui
pèsent sur les deux avocats du collectif
qui assistent les parties civiles dans le
procès sur l’assassinat des défenseurs
des Droits humains, Floribert Chebeya
et Fidèle Bazana.

Pour Me Jean-Marie Kabengela Ilunga,
les menaces de mort sont consécutives
à sa demande auprès de la Haute Cour
Militaire (HCM) de prendre en compte
le témoignage du major Paul Milambwe,
fugitif et témoin oculaire qui a assisté
au meurtre de Floribert Chebeya.

Pour
le deuxième avocat, Me Peter Ngomo
Milambo, qui défend son confrère
M e Firmin Yangambi, président de
l’ONG « Paix sur Terre » et deux autres
codétenus, accusés depuis 2009, de
tentative d’organisation du mouvement
insurrectionnel et détention illégale
d’armes, les menaces sont semblables.

Il est reproché à Me Ngomo « d’avoir
accordé une interview sur les anten­nes de Radio France Internationale
(RFI)
 ». Il lui a été demandé « d’arrêter
d’exposer le pays sur RFI
 ».

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Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 221 - février 2013
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