Environ 6,3 milliards de dollars, c’est la perte cumulée de revenus pour Madagascar depuis 2009, année du putsch d’Andry Rajoelina (rapport Banque mondiale). Ce qui représente environ 60% du PIB annuel rien que pour les quatre dernières années.
En rapportant par ailleurs les premières estimations de 2008 à 2012, la Banque mondiale estime que près de quatre millions de personnes de plus qu’en 2008 sont passés sous le seuil de la pauvreté, ce qui place Madagascar, pourtant richissime par ses ressources naturelles, parmi les pays les plus pauvres du monde. Alors que le processus électoral de « sortie de crise » est reporté à l’été prochain, on ne peut que se désoler du soutien français à Raojelina.
Soutien qui a contribué à figer la crise politique quatre années durant dans un contexte de luttes d’influences avec les Etats-Unis et les pays de la Communauté de développement d’Afrique australe (SACD) emmenée par l’Afrique du Sud.