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Partenariat à marche forcée

rédigé le 5 mars 2013 (mis en ligne le 13 mars 2013) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Malgré les réticences de plusieurs Etats africains et les critiques exprimées par des élus tant africains qu’européens et par la société civile des deux continents, la Commission européenne et le Conseil de l’Union européenne (UE) ne renoncent pas à conclure et à faire ratifier en l’état les accords de partenariat economique (APE) avec les pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) et semblent vouloir user de tous les moyens possibles pour faire pression sur les Etats africains en ce sens.

Le dernier en date : menacer de supprimer l’accès préférentiel au marché européen à la fin de l’année 2013 pour les pays qui n’auraient pas ratifié ou commencé la mise en œuvre de leur APE au 1er janvier 2014. Le Parlement européen s’est opposé à cette proposition et demande le report du délai de ratification des APE afin de permettre la poursuite des négociations UE/ACP, dans l’objectif d’atteindre un résultat plus favorable aux pays ACP.

Un dialogue est maintenant en cours entre les trois principales institutions européennes pour trouver un point d’accord sur les prochaines étapes. Ce nouveau couac dans les négociations des APE pourrait-il amener à une remise en cause profonde des principes mêmes des APE et un rééquilibrage des relations UE/ Afrique ? Sans doute pas, car une fois de plus l’avenir des négociations se décide dans la sphère européenne uniquement et les Etats ACP concernés, même si leurs dirigeants étaient sensibles au devenir de leur peuple, semblent ne pas avoir d’autre choix que de se soumettre au bon vouloir de l’UE, quel que soit le résultat des arbitrages effectués en interne.

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 222 - mars 2013
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