Mauvaise nouvelle pour les Tunisiens : Slim Besbes, le secrétaire d’état aux finances a décidé le retrait du projet de loi d’audit de la dette du pays qui aurait pu déterminer sa part odieuse.
Déjà, au lendemain de la révolution, la décision de suspendre le paiement du service de la dette n’avait pas été prise. Elle aurait pourtant été logique vu l’ampleur des besoins sociaux auxquels il fallait répondre en toute urgence. Au lieu de cela, le gouvernement s’était hâté de rassurer les créanciers, quelques jours à peine après la fuite de Ben Ali, en affirmant poursuivre le paiement de la dette.
Rassurer les riches créanciers internationaux, plutôt que d’apporter secours à une population saignée à blanc par plus de deux décennies de politique économique ultralibérale, voilà une logique toujours à l’œuvre. Le budget consacré au remboursement de la dette publique tunisienne représente trois fois celui de la santé et presque six fois celui de l’emploi.