Malgré les précautions de son service presse, Laurent Fabius s’est vu poser une question à laquelle il ne s’attendait visiblement pas, sur la façon dont la France allait pouvoir continuer à lutter contre le terrorisme puisqu’elle avait décidé de démanteler ses bases militaires en Afrique.
Le ministre s’insurge, dans un élan de spontanéité qui en dit long sur la prétendue fin de l’impérialisme militaire français :
« Je ne sais pas où vous êtes allez chercher cette histoire de démantèlement. C’est bien la première fois que j’en entends parler. Nous sommes tout à fait présents au Tchad et dans beaucoup d’autres pays d’Afrique. Nous sommes même présents dans le Golfe. Heureusement que nous sommes présents. Sinon, je ne vois pas comment nous aurions pu mener cette opération extrêmement efficace et saluée par tous les Africains au Mali. Nous sommes présents en vertu d’accords que nous avons, à la fois pour protéger nos compatriotes, bien sûr, et si nous pouvons aider la sécurité des populations locales, nous le faisons. Si la France n’avait pas été là, le Mali serait à l’heure actuelle un Etat terroriste et les pays voisins probablement sous le joug des terroristes. Donc, la France est là et bien là. Elle n’a pas vocation à s’ingérer dans les affaires des Etats, qui doivent se diriger comme ils l’entendent. Mais la France est en appui. »