Visiblement, l’ancien Premier ministre
François Fillon ne s’embarrasse pas
de la réputation sulfureuse de Robert Bourgi, le conseiller officieux de
Nicolas Sarkozy pour les « affaires »
africaines.
Bien connu des coulisses
françafricaines, on se souvient des
« révélations » fracassantes de l’avocat à
l’été 2011 : il avait été porteur de valises
de billets africains pour Chirac mais
juré, craché, la pratique s’était arrêtée
dès l’entrée de Sarkozy à l’Elysée.
La Lettre du continent (n°657) nous
apprend que les deux hommes devisent
fréquemment et que « Fillon a arrêté
le principe d’une tournée africaine
courant mai ». Bourgi, en voyagiste
éclairé des mœurs politiques françaises,
a même suggéré à Fillon de faire du
Gabon sa dernière étape. Histoire de
rencontrer, sans doute, le Grand Vizir
d’Ali Bongo, Maixent Acrombessi, avec
qui l’ancien Premier ministre a déjà eu
plusieurs conversations téléphoniques.
Le directeur de cabinet de Bongo, à
qui rien n’échappe, peut même être
considéré comme le vice-président : il
gére le secteur pétrolier et a la haute
main sur les finances gabonaises.
Fillon
a besoin de conseils pour 2017 ?