Survie

De Sirven à Takieddine

rédigé le 4 mai 2013 (mis en ligne le 7 mai 2013) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Des juges vont enquêter sur les
accusations de financement de la
campagne présidentielle de Nicolas
Sarkozy en 2007 lancées par Ziad
Takieddine.

L’homme d’affaires a mis en
cause à plusieurs reprises l’ancien chef
de l’Etat et l’ex-ministre de l’Intérieur,
Claude Guéant. Sans préjuger de l’issue
de l’instruction qui s’annonce sensible,
on peut tout de même constater qu’il y
a un air de déjà vu.

Le pétrole africain
ou les contrats d’armements ont
toujours donné lieu à de juteuses rétro-commissions irriguant secrètement la
vie politique française. Du Karachigate
à l’Angolagate en passant par la caisse
occulte d’Elf Aquitaine, l’argent sale
a coulé à flot en provenance du Gabon
ou du Congo Brazzaville où Nguila
Mongounga-Nkombo l’ancien ministre
de l’Economie du président congolais,
Pascal Lissouba avait des liens intimes
avec l’ex-n°2 d’Elf Aquitaine, Alfred
Sirven, celui qui « avait de quoi faire
sauter vingt fois la république
 ».

En passant par Falcone

Dans un rapport publié, le 16 avril
dernier, deux ONG, la britannique
Corruption Watch et l’angolaise Maos
Livres détaillent comment Acarni
Gaydamak et Pierre Falcone, déjà
mis en cause dans l’Angolagate avant
que les manœuvres de Claude Guéant
n’enterrent le dossier, ont détourné, via
les paradis fiscaux et judiciaires, une
énorme partie des 1,5 milliard de dollars
que l’Angola devait rembourser à la
Russie à partir de 2001.

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Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 224 - mai 2013
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