C’est finalement au groupement Bolloré-Bouygues-Maersk que l’Etat ivoirien a accordé la construction et la gestion du deuxième terminal à conteneur du port d’Abidjan.
Rappelons que le premier a déjà été concédé à Bolloré (pendant la guerre civile) et que l’appel d’offre pour le second visait, selon les autorités portuaires à « accroître la compétitivité du port par le jeu de la concurrence » .
L’offre du vainqueur était initialement jugée la moins intéressante au plan technique, si l’on en croit les observateurs du dossier. En revanche, il aurait promis un « ticket d’entrée » de 120 millions d’euros contre 75 pour ses concurrents, et des redevances annuelles également très élevées.
Mais selon un document confidentiel révélé par economie.jeuneafrique.com (22 avril), le cabinet conseil en charge de la concession juge « discutable » la « viabilité du plan d’entreprise du soumissionnaire » et estime probable une renégociation en cours d’exécution. De là à parler de triche...
« Nous avons agi dans l’intérêt du pays, en respectant les instructions du chef de l’État », se défend une source proche de la commission d’attribution », rapporte le même article. On retiendra surtout la deuxième partie de cette affirmation...