Le cinéaste camerounais Richard Djif
ne donnait plus signe de vie depuis le
23 mars dernier, après avoir reçu des
menaces de mort pour son film 139...
Les Derniers prédateurs, une fiction
sur les dictateurs africains qui restent
longtemps au pouvoir (Billets d’Afrique
n°223, avril 2013).
Il a finalement été
retrouvé, le 3 avril dernier, gisant en
sale état dans le quartier Mendong à
Yaoundé visiblement abandonné par
ses tortionnaires. Amputé d’un doigt,
il restera marqué dans sa chair.
Au
Cameroun de Paul Biya, c’est le prix à
payer pour l’impertinence et la liberté
d’expression.