Les employés nigériens de la mine
d’uranium de Cominak, dans le nord du
Niger, ont entamé mi-avril une grève
illimitée pour exiger d’Areva le respect
du protocole d’accord signé en 2009 et le
paiement d’un bonus de 600 000 francs
Cfa par personne.
Inoua Neino, secrétaire
général du Syndicat national des travailleurs
des mines du Niger dénoncait la sincérité
du rapport financier 2012 : « En 2012, la
Cominak a réalisé, selon ses propres dires,
plus de 27 milliards de francs CFA. Sur
ce bénéfice, elle doit d’abord enlever les
30% de l’Etat qui constituent l’impôt, et
désintéresser les travailleurs et les autres
partenaires. Ce qui n’a pas été respecté ».
« Non seulement la Cominak a driblé l’Etat,
mais elle veut aussi driblé les travailleurs.
Et Nous, nous disons qu’il faut que
chacun soit mis dans ses droits, et l’Etat
et les travailleurs ». Le conflit intervient
au moment où Areva cherche à renégocier
son contrat à long terme sur les mines de
Cominak et Somair. Selon Inoua Neino
aurait soustrait dix milliards de francs Cfa
avant le calcul du bonus sur profit.
La mine
de Cominak a été ouverte en 2011 avec une
production annuelle d’environ 700 tonnes
qui atteindra 2 500 tonnes en 2015. Areva
y détient la plus grande part avec 34%
contre 31% pour l’Etat du Niger, 25% pour
la société japonaise OURD et 10% pour la
société espagnole Enusa.