Survie

Souveraineté du Mali : Jean-Yves Le Drian décomplexé

rédigé le 4 mai 2013 (mis en ligne le 1er juillet 2013) - Odile Tobner

C’est avec une tranquilité effarante que le ministre français de la Défense Jean-Yves
Le Drian s’est assis sur la souveraineté malienne. Extraits et commentaires de ses
déclarations le 26 avril alors qu’il était interviewé sur RFI.

« Le rôle de la mission des Nations unies est de permettre le maintien de la
stabilisation du Mali ».

Qu’est-ce qu’une stabilisation qu’il faut maintenir ? Apparemment c’est une
occupation perpétuelle.

« La France restera militairement présente au Mali, en gardant un ensemble
d’un millier de soldats, permettant d’empêcher la reconstitution des groupes
terroristes »

En clair, pour cette tâche, la France va devoir assurer tous les pouvoirs régaliens
de l’État malien, renseignement, police, tous les processus de contrôle du territoire.
Une paille.

« Nous mettrons en place avant la fin de l’année un millier d’hommes, qui
s’appelleront « groupe du désert », et qui auront pour mission d’empêcher la
reconstitution de ces groupes. »

La France, qui n’a pas les moyens de mettre des patrouilles dans les quartiers à
problèmes de ses propres villes, va patrouiller dans le désert. On se moque du
monde.

« L’ensemble du matériel que nous avons récupéré dans les différents camps
d’entraînement et caches, montrait qu’il y avait là un véritable arsenal qui était
destiné à attaquer la France et vraisemblablement l’Europe. »

Le Drian est de Marseille. Il n’y avait pas non plus des fusées interplanétaires et des
bombes thermonucléaires ? Les armes et le matériel saisis ne permettaient même
pas l’attaque de Bamako.

« Il faut renforcer encore notre détermination à refuser toute forme de terrorisme
contre notre pays »

C’est bien dit. Refusons ! refusons !

« Nous souhaitons que les Tchadiens fassent partie de la future force des Nations
unies.[...] Leur place est donc évidemment au sein de cette force des Nations unies
qui va se mettre en place. S’ils demandent à diriger cette force, nous n’y voyons
pas d’inconvénient. [...] en ce qui nous concerne, nous verrions cette initiative d’un
bon œil »

En quoi consisteront les forces de l’ONU ? Des Tchadiens avec un casque bleu.
Cela change tout.

« Nous sommes tout à fait déterminés à soutenir le gouvernement et le président
Traoré dans l’organisation des élections au mois de juillet, car il faut un pouvoir
légitime ici.[...] il en va de la crédibilité internationale. »

Comme d’habitude, ceux qui décident si les élections sont crédibles sont les seuls
à y croire. Mais c’est bien égal. Il faut d’urgence une marionnette choisie en fait et
estampillée par la communauté internationale pour avaliser tout ce qui a été décidé.

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Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 224 - mai 2013
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