Délicieux morceau d’interview de Dominique Lafont, président de la filiale africaine de Bolloré, dans Jeune Afrique (12 mai) au sujet de l’attribution, dans d’étranges conditions, du deuxième terminal à conteneur d’Abidjan au groupe Bolloré.
« Jeune Afrique : Rien, dans le projet, ne justifiait la présence de Bouygues dans votre groupement...
D. Lafont : Comme le recommandent le Medef et les autorités françaises, les Français doivent davantage chasser en meute. Pour nous, qui travaillons régulièrement en Afrique et ailleurs, ce n’était pas incohérent de nous associer à un constructeur français.
JA : Martin Bouygues a également de bonnes relations avec la présidence ivoirienne...
D.L. : Cela ne nous a même pas effleurés. »
Ou comment reconnaître dans le même mouvement que son groupe a un comportement de prédateur mais une cécité étonnante...