Tout le monde en veut à Claude Guéant.
En effet, il y a quelques semaines, la
justice, qui enquête sur le financement
de la campagne de Nicolas Sarkozy,
a perquisitionné son bureau – situé
face à l’hôtel Georges V, où défilent
nombre de potentats africains, et
beaucoup de clients potentiels pour
cet avocat d’affaires.
Comme si ça ne
suffisait pas, il a dû essayer de justifier
publiquement le versement récent de
500 000 euros par la vente mirifique
de deux tableaux, à laquelle pas grand
monde ne semble croire.
Ce faisant, il a
reçu des journalistes à son bureau... dont
une équipe de télé qui a filmé un tableau
d’un artiste ivoirien, James Houra, qui
lui avait été offert lors d’un voyage
officiel à Abidjan. Ce qui fait dire à des
esprits chagrins que c’est au ministre
français qu’il avait été offert, et non à
l’homme Claude Guéant, qui n’aurait
donc pas dû le garder mais le remettre
au Mobilier national (Le Canard, 15
mai).
Si on commence à demander à
tous les politiques français de rendre
tous les « cadeaux » reçus d’Afrique,
le patrimoine national va augmenter
subitement...