Au Cameroun, les mobilisations de la société civile contre la firme américaine Herakles Farms, concessionnaire de 73 000 hectares pour y développer des palmeraies, ont permis d’arracher le gel du projet.
Le gouvernement camerounais a en effet dû reconnaître de graves irrégularités dans le dossier administratif d’autorisation, et enjoindre à la société de cesser ses activités de préparation des terres... provisoirement.
L’enjeu est désormais d’empêcher une prétendue « régularisation » du dossier qui relancerait les activités, mais aussi d’éviter que ce projet soit le palmier qui cache les autres plantations : en laissant les mobilisations et critiques se focaliser sur ce projet, le gouvernement camerounais peut espérer détourner les regards des autres plantations prévues ou en cours de réalisation, et où nombre de piliers du régime ont des intérêts directs...