Alors que la population malgache vit déjà à
84% sous le seuil de pauvreté, que 97 % de
la population gagnent moins de 7,8 euros par
jour et par famille tandis que 82 % touchent
moins de 3,6 euros (Banque Mondiale),
une invasion massive de criquets, avec des
essaims de près de 15 km de long, a dévoré
ce printemps toutes les cultures du sud-ouest de Madagascar.
En février, le cyclone
Haruna a créé les conditions d’humidité
favorables à la prolifération des criquets
dont la population a été estimée à 500
milliards d’individus. Le gouvernement
avait déclaré l’état d’alerte dès novembre
mais la majeure partie du budget du centre
national anti-acridien part en salaires
tandis que les fonds internationaux se font
attendre (AFP, 7 mai).
« Madagascar ne pourra pas s’en sortir
sans la France - l’un des seuls pays à
s’y intéresser - et sans la Réunion, qui
représente une porte sur l’Europe »
(Clicanoo.re, 27 mai).
Des mots prononcés,
fin mai, par André Beaumont, le président
de la Chambre de Commerce et d’Industrie
France-Madagascar et représentant d’Ubi
france à l’occasion de la foire internationale
de Madagascar. A ce stade de bêtise, tout
commentaire est superflu.