Survie

Disparus du Beach : la justice à petits pas...

rédigé le 1er septembre 2013 (mis en ligne le 10 septembre 2013) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Le 22 août, le Général congolais Norbert Dabira a été mis en examen en France pour « Crime contre l’Humanité ». Il est suspecté d’être impliqué dans l’affaire des « disparus du Beach », du nom d’un embarcadère de Brazzaville, pour laquelle une plainte a été déposée en France pour arrestations arbitraires et disparitions forcées, et dans laquelle Survie est partie civile au côté d’autres associations.

Au moins 350 personnes y furent enlevées en 1999, lors du retour de milliers de réfugiés depuis le CongoKinshasa, qui avaient cru à la promesse de retour en toute sécurité faite par Sassou Guesso, victorieux de la guerre civile qui a ensanglanté le Congo pour permettre son retour au pouvoir, au plus grand profit d’Elf puis de Total.

Alors que l’instruction judiciaire a été ouverte il y a déjà 11 ans, cette mise en examen est une bonne nouvelle dans la lutte contre l’impunité, à mettre à l’actif du nouveau pôle « crimes contre l’humanité » du Tribunal de grande instance de Paris.

On peut cependant craindre que le présumé criminel n’échappe à la justice : arrêté à l’occasion d’un séjour dans sa résidence en région parisienne, il a été relâché après la notification de sa mise en examen, sans obligation de rester sur le territoire français (Jeune Afrique, 22 août).

Pendant que la justice française fait un pas, ce dignitaire du régime congolais a déjà repris l’avion... Quant à Sassou N’Guesso, visé aussi par la plainte, il séjourne en France sans s’inquiéter, jusque dans les salons de l’Elysée, comme en avril dernier.

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 227 - septembre 2013
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