En juillet, la vice-présidente de l’UMP Rachida Dati puis le président Jean-François Copé ont étrangement fait le voyage chez un vieil ami de la
Françafrique, le dictateur congolais et criminel de guerre Sassou N’Guesso.
Dati, brandissant sa casquette d’eurodéputée, est venue selon la télé d’Etat « apporter son appui au développement du système éducatif
congolais » et « examiner avec le
président du Sénat les possibilités de
coopération entre le parlement européen
et la chambre haute du parlement
congolais ». De retour à Strasbourg, elle a
tout de même adressé à la Commission
européenne une question écrite (29
juillet) demandant « dans quelle mesure
le 11e FED [Fonds Européen de
Développement] contribueratil
à
appuyer les autorités congolaises dans
les efforts qu’elles mènent pour assurer
l’afforestation et le reboisement ? ». Un
peu « d’aide au développement », pour
huiler...
Quant à la prestation de Jean-François
Copé au « Forum Forbes
Afrique 2013 » de Brazzaville, auquel
participait Sassou et dont l’organisation
avait été confiée à Havas (groupe
Bolloré), elle a été très critiquée pour sa
rémunération.
Mais en plein feuilleton
estival du renflouement de l’UMP suite à
l’annulation des comptes de campagne de
Nicolas Sarkozy, personne,à la notable
exception de Médiapart (2/08), ne semble
s’être étonné de ces allées et venues...
sauf les journalistes africains, moins naïfs
sur l’intérêt d’une visite estivale chez
Sassou.