Ces derniers mois ont vu une avalanche
de révélations sur un système global
d’espionnage des internautes de la planète
par le renseignement des États-Unis
: le
projet PRISM. On doit ces fuites à un
ancien sous-traitant
des services
américains du nom d’Edward Snowden,
aujourd’hui en exil.
En juillet, le journal Le Monde « révélait »
que la DGSE française faisait de même
avec l’ensemble des communications en
France.
Mais un des spécialistes de ces
questions du même journal, Jean-Marc
Manach, qui n’a bizarrement pas été
associé à l’enquête de sa rédaction, est
pour le moins dubitatif sur la faisabilité
d’un espionnage de telle ampleur par les
services français. Il relaye l’avis d’un
chercheur qui parie plutôt sur une «
tentative de désinformation, de manoeuvre
de roulement de muscles, ce qui est
habituel dans le monde du renseignement
: plus c’est gros, plus ça passe ».
Il accorde par contre bien plus de crédit à
la possibilité d’interceptions délocalisées,
qui se brancheraient sur les grands câbles
intercontinentaux par lesquels transite
l’ensemble des échanges via internet.
Cette thèse, émise initialement par le site
Reflets.info et reprise dans Billets
d’Afrique envisage une surveillance
globale des communications entre l’étranger et la France et présenterait
l’avantage de bénéficier d’un flou
juridique, « rien n’interdit la DGSE
d’écouter les français depuis l’étranger ».
Une des dernières révélations de
Snowden, le 23 août, concerne justement
un tel système installé par les anglais sur
un des câbles de communication au
MoyenOrient,
attestant de la faisabilité
d’un tel système.
À services incontrôlés,
rien d’impossible.