A l’occasion de son départ de la direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD), le général Clément Bollée est interviewé par RFI (01/08) sur la restructuration de l’armée malienne par la mission européenne EUTM (en fait fortement française).
Interrogé sur l’échec des coopérations militaires antérieures, française et américaine, le général répond :
« La souveraineté des pays peut expliquer aussi pas mal de choses. En particulier, la souveraineté des pays en matière de gestion des ressources humaines : qu’est-ce qu’on fait des chefs ? Qui sont les chefs ? Comment on les place ? Comment on les forme ? (…) La souveraineté empêche parfois ce qu’on pourrait appeler nous l’efficacité d’un outil de sécurité et de défense. »
On sent dans sa réponse comme une pointe de nostalgie pour la période, pas si lointaine, où ce sont des officiers français qui dirigeaient encore officiellement les armées africaines des pays nouvellement indépendants…