Dans le golfe d’Aden, en plus du dispositif antipiraterie européen Atalante auquel contribue la France, la marine française met des soldats à disposition de certains navires privés, comme des thoniers par exemple.
Mais « la marine nationale ne peut pas tout faire » a averti Le Drian devant les parlementaires (12/9) et il s’est déclaré « favorable à la reconnaissance des sociétés militaires privées dans le domaine du transport maritime » mais pas « pour l’armée de terre, car cela s’apparenterait à du mercenariat ». Étrange logique...
« Un projet de loi sera bientôt déposé par Frédéric Cuvillier » annonce le ministre, ce qui doit réjouir les lobbys qui s’activent depuis plusieurs années pour une législation plus favorable, à même de permettre à nos militaires de s’offrir une retraite plus lucrative…
Le député Pozzo di Borgo, qui interrogeait Le Drian sur ce sujet, rappelle en effet que « les sociétés militaires privées représentent un marché estimé entre 200 et 400 milliards de dollars » et qu’ « en la matière, notre pays a des atouts à faire valoir, notamment par rapport à la concurrence anglosaxonne ».