On a rapporté le mois dernier comment le
gouvernement nigérien entendait
renégocier les conventions d’exploitation
d’Areva qui arrivent à expiration. Il s’agit
notamment de les mettre en conformité
avec le nouveau code minier dont s’est
doté le pays, et d’augmenter les
ressources fiscales que l’Etat tire de
l’exploitation de l’uranium.
Le
gouvernement nigérien aurait demandé le
quadruplement de ces dernières, pour les
faire passer de 100 à 400 millions de
dollars (« Eco d’ici, éco d’ailleurs », RFI,
12/10). Pour soutenir cette demande, et
continuer à dénoncer les promesses non tenues
d’Areva en matière de
décontamination, les organisations de la
société civile de la ville minière d’Arlit
ont initié une manifestation qui a
rassemblé plusieurs milliers de personnes
le 12 octobre dernier.
C’est dans ce
contexte qu’Areva vient de menacer de
suspendre la production de la Somaïr, au
motif que le gouvernement nigérien,
apparemment réticent à la vendre au
cours actuel du marché, n’aurait pas
encore enlevé sa part d’uranium. Le
chantage à l’emploi, rien de tel pour faire
pression à la fois sur les salariés et le
gouvernement…