Quel étonnant silence que celui de la
diplomatie française sur la parodie
d’élections législatives et municipales
du 30 septembre au Cameroun.
La
nouvelle patronne de l’ambassade de
France à Yaoundé n’est certes pas
encore arrivée, mais on s’étonne du
silence du Quai d’Orsay : au terme d’un
scrutin avec ravalement de façade
démocratique par quelques
aménagements techniques dans le
nouveau code électoral, le parti de Paul
Biya s’est arrogé 148 sièges sur 180,
soit un « recul » de 4 sièges depuis
2007 : belle « popularité » après 31 ans
au pouvoir pour l’un des doyens de la
Françafrique...
Que la diplomatie
française n’entonne pas son refrain sur
« la bonne gouvernance », on pourrait y
voir un progrès. Mais on serait surtout
en droit d’attendre, enfin, une
condamnation de ces parodies à
répétition.