Seidik Abba revient (Jeune Afrique,
10/11) sur les coulisses de la libération
des otages français.
On y apprend que
c’est « pour faciliter les négociations » de
la France que les mandats d’arrêts
internationaux visant des chefs rebelles
avaient été levés par les autorités
maliennes.
Les modalités de l’enquête qui
a suivi l’assassinat des journalistes de
RFI sont aussi éclairantes :
« Non
seulement IBK est persuadé que ce drame
ne serait jamais arrivé si la France avait
laissé l’armée malienne sécuriser Kidal,
mais, en outre, les Français le mettent
une fois de plus à l’écart ! Tout juste les
gendarmes maliens on-t-ils
été associés
aux premiers constats, sur la scène du
crime. Paris, qui a ouvert une
information judiciaire pour "assassinat
en relation avec une entreprise
terroriste", confisque la suite de l’enquête
: les limiers débarqués de l’Hexagone le
4 novembre au soir sont accueillis au pied de l’avion par un gendarme de
l’ambassade de France... Les officiels
maliens sont absents du tarmac de
l’aéroport de Bamako-Sénou,
et du salon
d’honneur, que les enquêteurs quittent
très vite pour se rendre sur le terrain.
Rapidement identifiés, les suspects sont
arrêtés par les militaires de Serval, et
transportés à Gao pour y être interrogés.
Aucune autorité judiciaire malienne n’est
intervenue dans la procédure, depuis leur
détention jusqu’à leur remise en liberté. »
Le Mali, sous-préfecture
française ?