Survie

Toujours plus étrange

rédigé le 1er décembre 2013 (mis en ligne le 9 décembre 2013) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

La thèse du coup tordu françafricain ne
cesse de gagner en crédibilité concernant
le bombardement de Bouaké qui avait
servi de prétexte à la meurtrière
intervention française en Côte d’Ivoire en
novembre 2004.

On apprend ainsi (Jeune
Afrique 27/10) que l’ancien chef d’Etat-major
des armées, le général Bentegeat,
affirme n’avoir participé à aucun conseil
restreint, lequel doit se réunir en cas de
crise à l’Elysée. « Comment concevoir
que, dans une telle situation de crise,
aucune cellule dédiée ne se soit réunie à
l’Elysée si, comme l’affirme [le général]
Beth, la Constitution (et le bon sens)
l’exigent ? Et si ce conseil restreint a bien
eu lieu, pourquoi Bentegeat en a-t-il
été
tenu à l’écart ?
 » s’interroge le
journaliste.

Celui-ci
rapporte aussi un
changement de version dans les
déclarations des militaires français qui
s’étaient « égarés » à proximité de la résidence personnelle de Laurent Gbagbo,
alors que bruissaient à Abidjan comme à
Paris des rumeurs de tentative de coup
d’Etat. D’une « erreur de GPS », on est
passé devant la justice à l’erreur d’un
mystérieux « guide » présent dans les
blindés français.

Pourrait-il
s’agir d’un
certain Mathias Doué, alors chef d’Etat-major
ivoirien, que certains témoins
affirment avoir vu dans l’un des blindés,
et qui fut par la suite limogé et exilé ?
(Jeune Afrique, 11/08). Par ailleurs, le
colonel Destremeau qui commandait à
l’époque la colonne de blindés, confirme
qu’il avait ordre d’aller à l’hôtel Ivoire,
quand l’ancienne ministre de la Défense,
Michèle Alliot-Marie,
avait prétendu, elle
– sous serment qu’il
s’agissait de
protéger l’ambassade de France, voisine
de la résidence présidentielle…

Soutenez l'action en justice contre Total !
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 230- décembre 2013
Les articles du mensuel sont mis en ligne avec du délai. Pour recevoir l'intégralité des articles publiés chaque mois, abonnez-vous
Pour aller plus loin
a lire aussi