A l’occasion du 53ème anniversaire de l’indépendance du Burkina, Blaise Compaoré a rencontré la presse burkinabè et il a enfin levé le voile sur ses intentions réelles.
A propos du Sénat, qui rencontre une ferme opposition dans son pays, il a déclaré qu’il serait mis en place. De très importantes manifestations avaient pourtant rassemblé en juin et en juillet derniers, des dizaines de milliers de personnes, une première pour des manifestations organisées par les partis d’opposition.
Sur la question de la révision ou non de l’article 37 qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux, et qui empêche donc Blaise Compaoré de se présenter aux prochaines élections de 2015, il a déclaré : « si sur une question il n’y a pas de consensus, le peuple sera appelé à dire ce qu’il pense. Le peuple sera consulté s’il y a nécessité ».
Depuis plusieurs mois ses partisans réclament la retrancher derrière l’absence de consensus pour passer en force. Les partis d’opposition ont décidé de mettre en place une cellule de crise pour organiser les mouvements de protestation.
La situation risque de dégénérer si Blaise Compaoré persiste dans sa volonté de rester au pouvoir : la France, qui continue, malgré ses interventions au Mali et en Centrafrique, d’affirmer sa volonté de rompre avec la Françafrique, serait bien inspirée de se désolidariser publiquement de son fidèle serviteur...