Dans l’affaire de l’explosion du dépôt de
munitions de Mpila qui avait fait plus de
300 morts à Brazzaville le 4 mars 2012, le
colonel Marcel Ntsourou avait été
condamné pour complicité d’incendie
involontaire et détention illégale d’armes
de guerre à 5 ans de travaux forcés… avec
sursis.
Mécontent d’avoir servi de fusible,
sans doute en raison des ambitions qu’il
nourrissait, l’ancien membre du clan
Sassou avait alors déclaré sur RFI qu’il se
tenait à disposition de la justice française
pour témoigner dans l’affaire des
« disparus du Beach » (du nom de cet
embarcadère de Brazzaville où furent
enlevées au moins 350 personnes en
1999). Un sujet sur lequel on ne plaisante
pas au Congo.
La réponse du pouvoir n’a
pas traîné : le 16 décembre, il a été arrêté à
son domicile par l’armée venue en force
et avec des armes lourdes. Après des
affrontements entre l’armée et sa garde
personnelle qui auraient fait une
quarantaine de morts, Ntsourou s’est
rendu.
Selon certains, il n’aurait dû sa
survie qu’au fait d’avoir pu joindre RFI
qui a couvert l’opération en temps réel et
à une médiation des Nations unies. Selon
la version officielle, Ntsourou aurait fait
l’objet d’une tentative d’interpellation
après qu’une patrouille des forces de
l’ordre ait été attaquée en ville par des
véhicules retrouvés au domicile du
colonel…